Wednesday, March 29, 2006

L'épinard devrait être obligatoire

Mardi 21 mars
Aujourd’hui j'ai peu de travail, mais c'est fatiguant. Je vais semer les épinards de printemps, des Vikings (Matador). Auparavant je dois récolter les mâches qui sont à cet emplacement. Les épinards de printemps poussent rapidement et ils ont tendance à monter tout aussi rapidement. C’est pourquoi je les sème en bonne lune. Comme ils occupent le terrain que très peu de temps, je les sème sur l’emplacement de la future allée qui séparera mes deux rangées de tomates. Avec ma patte folle, je ne peux pas bêcher, je vais donc piocher la terre en surface.
Me voici à pieds d’œuvre, j’ai l’impression que les épinards ont encore poussé. Je déplace mon fauteuil et je commence à cueillir la mâche. Cette année, le froid a ralenti la montée en graine mais il a aussi ralenti la croissance des salades d’hivers. J’en ai perdu un bon quart mais peu importe j’en ai suffisamment.
Et voilà, une caisse de mâche est cueillie. Je la mets à l’ombre des thuyas. Un petit coup de sarclette pour couper les quelques herbes indésirables, un petit coup de râteau et pause fauteuil.
Ce matin, vers 4h30, le merle à pris son chant de printemps c’était la première fois que je l’entendais. Le rossignol aussi mais lui c’était samedi matin vers 9 heure, ce qui est quand même très tard pour un rossignol. Généralement il chante tard le soir et très tôt le matin.
« Pousse, pousse, pousse,la vigne, la vigne, la vigne
Pousse, pousse, pousse, la vigne, la vigne, la vigne
Jamais je dormirai--- ai ».
Une année il y en avait un qui chantait faux. C’était terrible pas moyen de fermer l’oeil. Ce n'est pas qu'il chantait faux, mais il n’arrivait pas à attraper la dernière note et son chant s’étranglait en un gargouilli désagréable. J’avais mal à la gorge pour lui. Je ne pouvais pas empêcher mon oreille d’attendre avec appréhension les dernières notes douloureuses. Et toujours pas moyen de dormir. Enfin, après plusieurs mois, et sans qu'il n'ai jamais réussi à passer cette sacrée note, il a disparu. Les oiseaux du quartier qui sont tous mélomanes lui ont certainement dit d’aller voir ailleurs. Et c’est tant mieux.
Allez, il faut que je me bouge.Après plusieurs pauses fauteuil la terre est prête. Avec ma petite sarclette, je trace trois raies à 30 cm les unes des autres et je sème les graines quasiment une par une à 4/5 cm sur la ligne. Je recouvre, je tasse, j’arrose et c’est fini. Ouf.
J’enlève le tunnel plastique qui recouvre les chicorées scaroles qui ont passé l’hiver et sur cet entre fait, mon copain Bernard arrive pour emporter de la mâche.
Bonjour. Bonjour.
Il va chercher un autre fauteuil. Je vais chercher un rosé bien frais et deux verres. On s’installe pour triller la mâche. Le rosé est bon, on est bien. On rigole mais pas pour longtemps car il se met à pleuvoir. On rentre précipitamment à l’intérieur.
C’est de la bonne pluie pour les semis, mais pas pour le rosé. Enfin le plus important est fait et jeudi je ferai les semis de tomates, concombre et courgettes à l'abri sous les serres.

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